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Communiqués
18 mars 2020
COMMUNIQUÉ DU SPUQ - Mise au point du 18 mars 2020
Chères collègues,
Chers collègues,
Devant le caractère inédit de la situation actuelle, son caractère rapidement évolutif, les éléments parfois divergents des messages que vous recevez, nous recevons de nombreux courriels pour obtenir des clarifications sur divers points. Nous portons la plus grande attention à vos questions et tâchons d’y répondre aussi rapidement que possible ou d’adresser ces questions aux membres de la Direction responsables de ces différents dossiers. Nous tenterons, dans ce message, de faire le point sur ces questions, sur les réponses reçues ou en attente, ainsi que sur les analyses effectuées par le Comité exécutif.
Un mot, d’abord, sur l’état de la situation. Son caractère inédit tient en grande partie au fait qu’il s’agisse d’une crise extérieure, non-universitaire, de santé publique, et qu’en vertu de l’article 118 de la Loi sur la santé publique, le décret gouvernemental numéro 177-2020 du 13 mars dernier a ordonné aux établissements d’enseignement de « suspendre leurs services éducatifs et d’enseignement ». Par ailleurs, dans les consignes adressées aux directions des établissements d’enseignement et d’éducation supérieure, le 15 mars dernier, le Ministère a précisé la portée du décret : « pour les deux prochaines semaines, toutes les activités d'enseignement et de recherche non nécessaires ou non essentielles sont suspendues dans les universités, les cégeps et les collèges ». La portée de cette suspension complète de l’enseignement et de la recherche, qui n’exclut guère que les stages et la recherche directement liée à la lutte contre l’épidémie de la COVID-19, est d’ailleurs précisée dans les « questions et réponses » du ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur.
Dans cette perspective, la semaine actuelle et la semaine prochaine ne doivent pas continuer, sous d’autres formes, l’enseignement offert antérieurement, ni maintenir telles quelles les différentes demandes et pressions pour soumettre des dossiers de recherche. Ce sont des semaines qui devraient au contraire être consacrées à planifier la reprise des activités d’enseignement et de recherche, à compter du 30 mars, à imaginer sous quelles formes elles pourront être reprises, en tenant compte des consignes qui émaneront du Ministère, de la Direction ou de la Commission des études. La position du Comité exécutif du SPUQ rejoint à cet égard celle de la Fédération québécoise des professeures et professeurs d’université : « La FQPPU réitère le droit des professeures et des professeurs, conformément au décret, de ne pas suivre les directives qui iraient à l’encontre du décret qui a préséance sur les demandes émanant des directions d’université. » Il faut par ailleurs tenir compte du fait que les professeures et professeurs du SPUQ vivent des situations variables : jeunes enfants à la maison, proche aidant, personnes sensibles au virus, personnes toujours à l’étranger, conditions d’accès à internet, etc. Cela crée des conditions de travail inéquitables, instables et très difficiles, même à distance (et cela est vrai, aussi, pour les conditions de travail et d’étude des autres membres de la communauté uqamienne).
Voilà pour la situation générale : suspension et planification, et non pas réalisation ou poursuite des activités d’enseignement ou de recherche.
Passons maintenant aux multiples aspects soulevés par vos questions ou par la situation actuelle :
1) En ce qui concerne l’enseignement :
a. La Commission des études s’est réunie hier et se réunira à nouveau demain, 19 mars. Ces réunions permettront de faire le point sur de nombreux dossiers touchant la reprise de la session d’hiver 2020, les modalités de cette reprise (entre autres pour les ententes d’évaluation), etc.
Parmi les éléments émanant de la réunion d’hier, soulignons le moratoire sur toute remise de travail, toute forme d’évaluation. Dans le cas où vous auriez demandé et reçu des travaux, nous vous encourageons à suspendre vos évaluations, le temps que la Commission des études tranche cette question, de ne pas transmettre des résultats et de ne pas pénaliser les étudiant.es n’ayant pas remis leur travail.
En ce qui concerne les cas de cours en « présentiel » transformés en cours en ligne, la discussion sur le sujet n’a pas mené à une décision, qui a donc été reportée à la réunion de la CÉ de demain. Dans l’interprétation qu’en fait le comité exécutif du SPUQ, ce passage en ligne entre en contradiction avec le décret gouvernemental, les consignes du Ministère et les consignes initiales de l’UQAM à l’effet que seuls les cours déjà en ligne pouvaient se poursuivre. Nous invitons donc les professeur.es à attendre une décision formelle de la Commission des études avant d’opérer cette transformation.
La volonté de « boucler » la session aussi rapidement que possible est tout à fait compréhensible, mais il importe d’adopter des mesures communes, de faire preuve de solidarité avec les collègues et les étudiant.es qui ne peuvent pas aisément combiner télétravail ou études à distance avec des situations personnelles et familiales complexes.
b. Le cas de la session d’été 2020 a été abordé mais, étant donné le caractère mouvant de la situation, aucune décision n’a été prise à ce sujet.
2) En ce qui concerne la recherche, nous avons posé les questions suivantes à la Vice-rectrice à la recherche, à la création et à la diffusion :
a) Au sujet de la fin de l’année financière pour les UBR liés aux subventions de recherche et de la date limite pour soumettre des rapports de dépenses.
b) Au sujet des versements de bourses pour les étudiant.es et des formulaires devant être complétés à cet effet.
c) Au sujet des dates butoirs des concours externes et internes, pour demander de faire des démarches auprès des organismes subventionnaires, afin de repousser les dates butoir pour déposer des demandes de subvention et pour repousser les dates des concours internes, en particulier le concours PAFARC, dont la date limite est toujours maintenue pour le 23 mars 2020, entrant ainsi en contradiction avec les consignes du ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur.
Notons en passant que le CRSH, le CRSNG et les IRSC ont indiqué, dans leur communiqué, qu’ils sont en train d’évaluer « le besoin de modifier les dates limite de présentation des demandes et des dates de présentation des rapports » et qu’ils ont indiqué qu’ils « sont conscients que certains travaux de recherche peuvent être compromis ou ralentis; la préparation de rapports de recherche ou de rapports financiers pourrait être retardée; et les réunions, les évènements et les déplacements pourraient être touchés. Les organismes subventionnaires continueront d’appuyer le milieu de la recherche à mesure qu’ils s’adaptent à ces défis. »
3) Par ailleurs, nous avons déjà alerté l’administration au sujet de plusieurs processus, en particulier de ceux qui sont conventionnés, et qui se déroulent normalement en ce temps-ci de l’année, dont ceux touchant au plan annuel de travail, de la création des comités 2020-2021, de la mise au point des listes de professeur.es devant être évalués, ainsi que des processus d’embauche.
Nous avons aussi suggéré à la Direction d’adopter des lignes de communication spécifiques avec les directions de département et de programmes, pour faire le point sur ces différents processus et tout autre enjeu concernant plus spécifiquement leurs fonctions. Cette demande a été accueillie positivement et nous nous en réjouissons.
Ajoutons enfin, au cas où il subsisterait un doute à ce sujet que l’accès au campus de l’UQAM n’est pas possible, sauf pour de très rares exceptions.
Le Comité exécutif du SPUQ continue ainsi de suivre de près la situation, mais sur le mode du télétravail. Nous continuons de suivre les dossiers, de communiquer régulièrement avec la Direction, avec les autres syndicats et associations étudiantes, ainsi qu’avec la FQPPU. Et, bien sûr, nous répondons aussi rapidement que possible à vos questions. Pour les cas où il serait utile de faire un suivi téléphonique, n’hésitez pas, lorsque vous nous écrivez (spuq@uqam.ca), à nous laisser le numéro de téléphone où vous joindre.
Solidairement,
Le Comité exécutif su SPUQ
