L’administration de l’UQAM a obtenu vendredi une injonction en Cour supérieure contre quatre associations étudiantes facultaires et vingt-six étudiantes, étudiants nommément désignés, les réduisant au silence et à l’inaction à moins de 100 mètres de tout pavillon sous peine d’amende de 50 000 $ avec ou sans peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à un an.
Voir
www.spuq.uqam.ca/nouvelles/80 pour le texte de l’ordonnance.
En vigueur jusqu’à aujourd’hui 17 heures sous la forme provisoire d’une ordonnance de sauvegarde, le débat judiciaire reprendra à 14 heures aujourd’hui en vue d’obtenir une injonction de plus longue portée.
Le Comité exécutif du SPUQ s’élève avec force contre cette mesure prise par l’UQAM, même si elle s’inscrit dans la suite des événements déplorables qui ont eu cours jeudi dernier et qui ont empêché la tenue d’une réunion extraordinaire de la Commission des études.
Depuis la mise hors les murs pour trois semaines de trois membres dirigeants d’associations étudiantes facultaires, l’administration de l’UQAM semble avoir choisi la répression plutôt que le dialogue. Et même si le projet de résolution concocté à la hâte la semaine dernière avait pour noble but d’assurer une fin de session acceptable dans les circonstances, il portait une part de provocation, visiblement à la source de la vigoureuse réaction étudiante de jeudi matin.
Le Comité exécutif du SPUQ appelle au calme et au dialogue, et a, dans cette optique, invité les membres dirigeants des sept associations étudiantes facultaires à venir rencontrer les professeures, professeurs membres de la Commission des études aujourd’hui à midi, pour échanger sur les modalités applicables à la reprise éventuelle des cours.
Le projet de résolution, maintenant reporté à la réunion régulière de la Commission des études de mardi, comporte des mesures contraignantes non seulement pour les étudiantes, étudiants, mais aussi pour les professeures, professeurs et personnes chargées de cours.
C’est pourquoi le Comité exécutif a décidé de convoquer une réunion extraordinaire du Conseil syndical du SPUQ pour le jeudi 20 mars, de façon à déterminer ensemble une ligne de conduite face à la situation.
Vous trouverez ci-joint
un texte écrit par des collègues qui décrit fort judicieusement les sentiments que partage le Comité exécutif et publié dans Le Devoir d’aujourd’hui.