Chères collègues,
Chers collègues,
Ainsi et malgré l’heure et demie passée à expliquer notre situation, des inexactitudes demeurent dans l’article de Kathleen Lévesque et de Clairandrée Cauchy publié dans Le Devoir d’aujourd’hui. De fait, il est important de souligner qu’aucune indication n’est donnée dans la première partie du rapport de PricewaterhouseCoopers concernant le nombre de cours que nous dispensons en moyenne par année.
C’est pourquoi, il nous apparaît essentiel de nous livrer à une analyse précise et rigoureuse du nombre de dégrèvements utilisés et de leur origine.
Dans ce but et de façon à s’assurer de l’exactitude des chiffres, nous adresserons sous peu une demande d’aide à tous les départements.
Le Comité exécutif du SPUQ
Le texte ci-dessous a paru dans Le Devoir, édition du mercredi 9 janvier 2008
Crise financière à l'UQAM - Les professeurs se disent incapables d'en faire plus
Kathleen Lévesque, Clairandrée Cauchy
Les professeurs de l'Université du Québec à Montréal (UQAM) ne voient pas comment ils pourraient travailler davantage et ainsi participer à résorber les problèmes financiers de l'établissement.
Le nouveau recteur, Claude Corbo, a beau leur demander des sacrifices et la ministre de l'Éducation, Michelle Courchesne, appeler à un effort de tout le personnel de la communauté de l'UQAM, le Syndicat des professeurs de l'UQAM (SPUQ) n'en démord pas. Il n'est pas responsable des déboires de l'université et n'entend pas en faire les frais.
« On ne va pas se faire écraser comme cela. [...] Il faut se défendre parce que je ne vois pas concrètement comment on pourrait travailler davantage », a déclaré hier la présidente du SPUQ, Michèle Nevert, entourée des membres de son exécutif syndical en entrevue au Devoir.
Irrité par les révélations du Devoir de vendredi dernier selon lesquelles les professeurs donnent en moyenne moins de deux cours par année plutôt que quatre comme le prévoit la convention collective, le syndicat a sollicité une rencontre. Ces données ont été présentées par la firme comptable PriceWaterHouseCoopers, mandatée par l'UQAM pour élaborer un plan de redressement de l'établissement. Un rapport préliminaire a été remis à l'UQAM ainsi qu'à la ministre de l'Éducation en décembre.
Selon Michèle Nevert, ces chiffres ne reflètent pas la réalité complexe de la tâche des professeurs, qui comprend non seulement l'enseignement mais aussi la recherche et les services à la collectivité. De plus, un professeur peut obtenir un dégrèvement de sa tâche d'enseignement lorsqu'il s'engage dans d'autres activités (poste de gestion, encadrement d'étudiants aux cycles supérieurs, certaines fonctions de recherche, par exemple).
Le syndicat laisse entendre que l'UQAM inclut dans ces statistiques les cours qui ne sont pas dispensés par des professeurs en congé sabbatique, de maladie ou de maternité, ce qui fausserait le portrait général. Le SPUQ était cependant incapable hier d'établir le nombre moyen de cours effectivement donnés par ses membres.
Selon le SPUQ, la solution au fiasco financier de 400 millions de l'UQAM passe par un réinvestissement massif dans l'embauche de professeurs et une amélioration de leurs conditions de travail. Ainsi, le syndicat réclame une hausse salariale de 11,6 % sur trois ans ainsi que l'embauche de professeurs (il en manquerait 300).
«Si on ne veut pas nuire à l'UQAM, on ne peut pas juste accepter bêtement de couper, de geler les postes, de réduire les salaires. On est dans un contexte où il y a une décroissance de nos forces vives. Les fondateurs de l'UQAM sont en train de partir», a expliqué Jean Bélanger, vice-président du SPUQ et membre du comité de négociations.