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Nouvelles et communiqués
La démission de la rectrice.
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Communiqués26 janvier 2000La démission de la rectrice.La rectrice a remis sa démission. Nous estimons qu’elle a pris la bonne décision. Elle ne sentait plus, dit-elle dans sa lettre au président du Conseil d’administration, un appui suffisant de la communauté universitaire, en particulier du corps professoral.Une perte de l’appui de l’ensemble de la communauté Il est exact que cet appui de la communauté universitaire avait subi une érosion graduelle au cours de ses trois années de rectorat, érosion qui s’était rapidement accélérée au cours de la session d’automne 1999. La rectrice avait d’abord été délaissée par bon nombre de professeurs qui avaient appuyé sa candidature au rectorat, dont certains avaient été parmi ses proches collaborateurs. Elle s’est ouvertement mis à dos le Syndicat des professeurs par son mode autocratique de gestion, son mépris de la convention collective, voire des décisions de son propre Conseil d’administration. Elle est entrée en conflit ouvert avec les employés de soutien et les étudiants avec l’affaire du contrat d’exclusivité avec Embouteillage Coca-Cola au cours de la session d’automne. À la suite de l’arrestation injustifiée de 66 étudiants, des associations étudiantes avaient demandé sa démission. Quant au personnel cadre, on peut se demander dans quelle mesure elle jouissait encore de son appui. La tension qui s’est développée entre elle et l’ensemble des composantes de la communauté universitaire a atteint un point culminant le vendredi 21 janvier dernier lorsqu’en réponse à des questions légitimes quant à la place qu’elle réservait au Secteur des arts dans le développement de l’UQAM et quant aux moyens matériels d’un tel développement, elle a insulté en bloc les 27 membres du Conseil académique de la Faculté des arts (professeurs, étudiants, employés de soutien et chargés de cours), les traitant d’irresponsables et les invitant à aller à Concordia s’ils n’étaient pas contents de ses décisions, pour ensuite claquer la porte. Ce dépassement des bornes l’acculait à la démission. Sur un fond de crise budgétaire Cette démission a été officiellement annoncée immédiatement après la réunion du Conseil d’administration qui a reçu, avec deux mois de retard, l’état de la situation budgétaire de mi-exercice pour l’année en cours. Le déficit prévu de 10 millions de dollars, établi en juin dernier à partir d’hypothèses dont nous avions souligné l’irréalisme, est désormais établi à 22 millions. À la lumière des documents déposés, il appert que des hypothèses injustifiables auraient de nouveau été utilisées, comme le fait de considérer que le nombre de postes comblés de professeurs serait de 970, alors qu’il n’est que de 925 lorsqu’on ajoute aux 905 postes effectivement comblés par des professeurs en place 20 postes qui ne sont pas " financièrement vacants " en raison d’indemnités de départ payées à des retraités. Au salaire moyen actuel, cela signifie que l’administration gonflerait son déficit de 3,4 millions, donc d’un montant du même ordre que celui des inacceptables coupures additionnelles de 2,5 millions qu’elle entend effectuer d’ici juin pour réduire son déficit courant à 19,5 millions. Il faut reconnaître que, même diminué de cette somme, le déficit prévu demeure très élevé. La rectrice en attribue en partie l’origine au sous-financement chronique de l’UQAM jumelé à des réductions budgétaires sans précédent, de même qu’au refus gouvernemental d’accéder à la demande fondée de l’UQAM de redresser sa base de financement rétroactivement et pour l’avenir. Nous ne pouvons que souscrire à ce constat et réitérer encore plus fortement notre demande d’un réinvestissement gouvernemental dans l’enseignement universitaire et de la correction de l’injustice qui frappe l’UQAM depuis 15 ans. Nous estimons par contre tout autant inopportunes que sans fondement les remarques du testament politique de la rectrice, reprises par son équipe de direction, à l’égard de notre convention collective et de la prétendue nécessité de la revoir de fond en comble. Maintenir et améliorer nos conditions de travail Nous venons de terminer une tournée des assemblées départementales à l’occasion de laquelle nos collègues ont exprimé avec honnêteté et modération ce qu’ils estiment être les conditions minimales de l’exercice de leur profession. Les résultats de cette consultation sont publiés dans le numéro 207 du SPUQ-Info qui vient de paraître. Nous défendrons ces revendications avec fermeté et conviction parce qu’il en va de la défense de la qualité de l’enseignement et de la recherche dans cette université. Nous avons accepté, pendant quatre années à partir de 1995, de contribuer généreusement à des mesures d’économies qui étaient sollicitées de nous en vue de soulager l’Université de son déficit budgétaire. Nous constatons que cela n’a rien réglé quant au problème de fond et nous avons rejeté en Assemblée générale le maintien de telles contributions. Renouveler la direction maintenant! Ayant donné sa démission, la rectrice se dit néanmoins disponible pour assurer l’intérim jusqu’en septembre prochain si nécessaire. Nous estimons que le Conseil d’administration doit procéder dans les plus brefs délais à la désignation d’un recteur ou d’une rectrice intérimaire et amorcer également dans les meilleurs délais le processus de remplacement de l’ensemble de la direction actuelle. Le Comité exécutif du SPUQ Le 26 janvier 2000 |
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