SPUQ
 

Nouvelles et communiqués
Réponse à la lettre du recteur intérimaire à la communauté de l'UQAM.
Retour à la liste

Communiqués

26 avril 2000

Réponse à la lettre du recteur intérimaire à la communauté de l'UQAM.

Dans une lettre du 20 avril " à la communauté de l’UQAM ", le recteur intérimaire Gilbert Dionne fait état de la " consternation " avec laquelle il a pris connaissance du communiqué publié dans le SPUQ-Info d’avril (no 210) qui dévoile l’information confidentielle relative à l’indemnité de départ de 290 000 $ touchée par le vice-recteur démissionnaire Alain Dufour. Affirmant ne pouvoir exercer son mandat sans la confiance et la volonté collective de l’UQAM, le recteur intérimaire dit considérer la décision du Comité exécutif du SPUQ de rendre cette information publique comme un geste qui l’amène à douter de l’appui que le président du SPUQ lui a publiquement manifesté.

Pourquoi le Comité exécutif du SPUQ, à l’unanimité, a-t-il décidé de dévoiler le contenu de cette entente confidentielle? Tout simplement parce que nous estimons que respecter la " loi du silence " sur une telle utilisation des fonds publics nous aurait rendus complices d’une pratique d’attribution de privilèges que nous décrions systématiquement par ailleurs. Le recteur intérimaire dit de cette entente qu’elle " ne déroge pas aux pratiques usuelles dans des cas semblables ". Or, nous ne lui reprochons pas d’avoir pris une décision qui dérogerait aux pratiques en vigueur. Ce que nous avons voulu dénoncer, ce sont précisément ces pratiques en vertu desquelles, comme si cela devait aller de soi, les administrateurs démissionnaires ou ceux qui terminent un mandat bénéficient de gratifications qui nous semblent absolument injustifiées.

En rendant publique cette information qui a été par la suite répercutée dans les journaux, nous aurions, aux dires de certains, contribué une fois de plus à ternir l’image de l’UQAM sur la place publique. Soyons clairs. Ce que nous avons rendu public est une situation de fait inacceptable qui, si elle était demeurée secrète, aurait conservé ses garanties de se perpétuer, à l’abri de la confidentialité et grâce à elle. Au lieu de nous demander simplement de nous taire, soi disant pour ne pas ternir l’image de l’UQAM, que proposent ceux qui nous adressent aujourd’hui des reproches, pour purger le système de ces anomalies? Rien du tout. Ils ferment les yeux et nous incitent à faire de même, de sorte que les anomalies continuent à être vues comme la normalité. Certains, comme le président de l’Association des cadres de l’UQAM dans une lettre qui vient de nous parvenir, nous accusent d’avoir posé un geste de " fausse vertu ". Nous pensons au contraire que notre intervention n’aura pas été vaine, si l’UQAM peut ainsi être à l’origine de l’abolition d’un système de privilèges dont on sait fort bien qu’il n’est pas spécifique à notre université.

Nous sommes conscients de l’inconfort dans lequel se trouve le recteur intérimaire à la suite de ces événements et nous le regrettons. Nous l’assurons que notre intention n’était pas de poser ainsi un geste de rupture des relations cordiales qui avaient été établies entre lui et nous dès son entrée en fonction. Nous sommes au contraire fort satisfaits des décisions qu’il a prises jusqu’ici. Nous reconnaissons et apprécions en particulier le rôle déterminant qu’il a joué dans la résiliation du protocole TAV-UQAM, infléchissant la position indéfendable soutenue depuis le début dans cette affaire par la vice-rectrice à la Formation. Nous appuyons également sa décision de mettre en place une personne compétente et crédible à l’administration et aux finances et nous réitérons notre proposition d’un travail commun de toutes les composantes de la collectivité universitaire pour faire face aux propositions de " contrats de performance " du ministre François Legault et obtenir le financement adéquat que l’UQAM réclame depuis des années. Nous sommes enfin confiants de le voir agir avec toute la souplesse nécessaire dans l’opération qui vient d’être amorcée par la Commission des études quant à la révision des programmes.

Nous avions accueilli avec satisfaction la démission de la rectrice Leduc et avions, au lendemain de cette démission, souhaité que les membres de son équipe imitent son geste et voguent vers d’autres destinées. Nous nous sommes réjouis de l’arrivée d’un recteur intérimaire à l’écoute de nos préoccupations, déterminé à corriger les bévues de l’administration Leduc et à remettre l’UQAM sur la pente de la remontée. Nous avons d’emblée accepté de donner la chance au coureur. Il n’y a rien de changé aujourd’hui dans cette attitude.


Le Comité exécutif du SPUQ
Le 26 avril 2000

Coordonnées

Adresse postale :
C.P 8888
Succursale Centre-ville,
Montréal, Québec, H3C 3P8

Adresse géographique :
1255, rue Saint-Denis
Bureau A-R050
Pavillon Hubert-Aquin

Téléphone : (514) 987-6198
Télécopieur : (514) 987-3014
Courriel : spuq@uqam.ca
© Syndicat des professeurs et professeures
de l'Université du Québec à Montréal