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Déclaration du Comité exécutif du SPUQ sur l'Entente de réinvestissement et de développement proposée au MEQ par le CA de l'UQAM.
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Communiqués21 décembre 2000Déclaration du Comité exécutif du SPUQ sur l'Entente de réinvestissement et de développement proposée au MEQ par le CA de l'UQAM.Dès l’annonce par le ministre Legault de sa décision d’imposer aux universités la signature de contrats de performance comme condition d’accès à un financement public en partie rétabli, le SPUQ, de concert avec les fédérations syndicales représentant professeurs, chargés de cours et employés de soutien, et avec la fédération des associations étudiantes, avait dénoncé cette nouvelle méthode de financement et en avait réclamé le retrait. Notre position à l’égard des contrats de performance, maintenant renommés " ententes de réinvestissement et de développement " , est toujours la même aujourd’hui.Déplorant le fait que de nombreuses administrations universitaires aient rapidement obtempéré aux exigences ministérielles et que, dans cette foulée, l’administration de l’UQAM en soit arrivée à préparer à son tour un projet d’entente, nous réaffirmons qu’un financement public non ciblé, fondé sur les besoins réels des universités et le respect de leur autonomie dans la réalisation de leur mission en matière d’enseignement et de recherche est la condition sine qua non de la réalisation de cette mission. Nous ne pouvons par conséquent que regretter l’inacceptable condition posée à notre université par le ministère de l’Éducation pour l’obtention d’un financement essentiel à sa survie. Cette position de principe étant rappelée, nous désirons faire quelques commentaires sur certaines dispositions du projet d’entente. Nous prenons d’abord acte de ce qu’il réitère la réclamation faite par l’UQAM depuis plus de dix ans pour que soit enfin versée la somme cumulée des manques à gagner résultant du non-ajustement de sa base de financement et nous appuyons avec enthousiasme cette condition préalable posée par le Conseil d’administration du 19 décembre à toute éventuelle négociation avec le ministère. À nos yeux, aucun compromis ne doit être fait à l’égard du montant réclamé de 25 millions de dollars, établi en mars 1998 par l’administration Leduc, mais dont le niveau réel aujourd’hui est plutôt de l’ordre de 30 millions en raison des manques à gagner additionnels des trois dernières années. Il ne s’agit, rappelons-le, que de la réparation d’une injustice universellement reconnue dont l’UQAM a fait les frais et qui correspond au niveau actuel de son déficit accumulé. Nous prenons également acte de ce que le projet d’entente témoigne, pour la première fois, d’une volonté de l’administration de l’UQAM de reconnaître la tâche actuelle des professeurs de l’UQAM comme étant équivalente à la tâche des professeurs des autres universités, mais déplorons qu’elle continue néanmoins à laisser planer le doute quant à cette égalité. Tout en étant sensibles à ce que la fixation de l’objectif de porter d’ici dix ans le taux de diplômation de 69 % à 80 % est en quelque sorte dictée par le ministère, nous regrettons que l’établissement de tels objectifs strictement quantitatifs fasse entièrement abstraction des considérations de qualité des diplômes décernés et ait précisément pour effet d’inciter à sacrifier la qualité pour mieux atteindre le seul objectif du nombre. Il est par ailleurs regrettable que la logique même du contrat de performance, dont l’un des pivots est la " rationalisation " des programmes universitaires, amène notre administration à présenter comme une grande réussite sa décision de suspendre les admissions dans 24 programmes au cours des cinq dernières années, dont l’expression la plus dramatique est la récente décision de fermer le département de physique. Nous notons toutefois que la réduction du nombre de cours résultant de la poursuite de cette rationalisation au cours des prochaines années sera limitée à 250 (environ 5 % du nombre total de cours offerts par année au premier cycle), soit la diminution résultant du passage de la moyenne cible au premier cycle de 39 à 41 convenue entre l’administration et le SPUQ dans le cadre du renouvellement de notre convention collective. Au chapitre de la recherche, il est désolant de constater que le ministère est en voie de réussir à imposer, à l’UQAM comme ailleurs, sa vision d’une recherche universitaire de plus en plus orientée vers la recherche utilitaire et l’innovation sociale et industrielle, au détriment de la recherche libre et fondamentale ayant pour objet le développement des connaissances conformément à la vocation première des universités. Pour ce qui est de l’aide essentielle à la commercialisation de cette composante de la recherche universitaire menant à l’innovation, il faut regretter que le projet d’entente s’en remette à cette aventure aux risques financiers élevés qu’est l’initiative de Valorisation Innovation Plus (VIP) dont la dénomination est par ailleurs des plus inopportunes. En conclusion, le Comité exécutif souhaite que soit définitivement corrigée l’injustice subie par l’UQAM depuis plus de dix ans, par le versement intégral des 25 millions manquants, et que soient déployés pour l’avenir les moyens financiers permettant à notre université de continuer à se développer comme une université de premier plan, essentielle au devenir du Québec. Le Comité exécutif du SPUQ |
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