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Lettre ouverte du Comité exécutif du SPUQ au Comité de sélection du recteur de l'UQAM.
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Communiqués24 avril 2001Lettre ouverte du Comité exécutif du SPUQ au Comité de sélection du recteur de l'UQAM.Le 24 avril 2001Monsieur Jean-Marc Léger, président du Conseil d'administration de l'UQAM Monsieur Pierre Lucier, président de l'Université du Québec Monsieur Richard Guay, vice-président du Conseil d'administration de l'UQAM Monsieur Robert Papineau, directeur général de l'École de technologie supérieure Monsieur Bernard Élie, professeur, Département des sciences économiques, UQAM Monsieur Pierre Parent, secrétaire général de l'UQAM Messieurs, Lors de la rencontre que nous avons eue avec vous hier dans le cadre de la consultation pour le choix du futur recteur de l’UQAM, une hypothèse parmi d'autres a été évoquée à notre grande inquiétude, celle d’une consultation que vous pourriez ne pas considérer comme concluante et qui donnerait lieu à un rejet des deux candidats et à un nouvel appel de candidatures. Une consultation marquée par un fort taux d’abstention ne permettant pas de dégager une majorité absolue (de 40 % des votes exprimés par exemple en faveur d’un des deux candidats et de 30% en faveur de l’autre avec 30 % de votes annulés) pourrait être considérée comme une raison valable d’empêcher le processus en cours d’en arriver à sa légitime conclusion et de l’interrompre pour le reprendre à zéro avec de nouveaux candidats. Même si nous avons exprimé, lors de cette rencontre, notre désaccord avec une telle décision à laquelle pourrait en arriver le comité de sélection, nous voulons aujourd’hui par cette lettre ouverte préciser davantage les motifs de notre opposition. Comme nous vous l’avons dit lors de notre rencontre d'hier, nous voyons mal d’abord comment les exigences de la consultation qui vient de se terminer pourraient être plus sévères que celles auxquelles on s’attend lors de n’importe quelle consultation démocratique. Il n’est pas rare en effet de voir un parti politique accéder au pouvoir ou s'y maintenir avec moins de 50 % du suffrage populaire et pourtant, la légitimité de telles élections n’est pas mise en doute. Les élections présidentielles américaines par exemple sont généralement marquées par une taux d’abstention de quelque 50 %, de sorte que le président des États-Unis est le choix exprimé d’à peine 25 % de la population ayant le droit de voter. Conteste-t-on pour autant sa légitimité ? Le choix de certains, voire de plusieurs, de s’abstenir de voter ou d’annuler leur vote est un droit strict que nous respectons sans réserve. Mais nous estimons pour notre part que tous les candidats possibles savaient depuis la démission de l’ex-rectrice Paule Leduc, il y a plus d'un an, qu’une course au rectorat était à l’horizon et qu’ils avaient tout le loisir de préparer et de présenter leur candidature. Pourquoi ne l’ont-ils pas fait ? Au nom de quel principe antidémocratique leur donnerait-on maintenant la possibilité, après qu’ils aient préféré ne pas se mesurer aux actuels candidats, de se présenter à l’occasion d’un deuxième tour dont on aurait éliminé les premiers candidats ? Et si ce deuxième tour devait lui aussi se solder par un fort taux d’abstention ou d’annulation, faudrait-il s’engager dans un troisième tour ? Quand jugerait-on que le taux d’abstention ou d’annulation est suffisamment bas pour qu’on considère le processus comme valide ? Mais aussi, comment le Comité de sélection pourrait-il décider maintenant d'annuler le processus démocratique qui vient d'avoir lieu sous prétexte d'un taux d'annulation jugé trop élevé, après avoir laissé la campagne se poursuivre en faveur de cette seule troisième option, celle de l'annulation, tout au cours de la période de consultation, alors que les deux autres options se voyaient imposer une obligation de réserve qui a été intégralement respectée par les deux candidats en présence ? Rompant la consigne de réserve généralement attendue de tous les intervenants, la direction de l'École des sciences de la gestion en est en effet revenue trois fois à la charge entre le 17 et le 23 avril pour rappeler à toutes les professeures et à tous les professeurs de l'École son incitation à l'annulation. Même si, en vertu des règlements de l’UQAM, il a la possibilité légale de répudier le processus démocratique qui vient de se terminer, le Comité de sélection a l’obligation morale de le respecter et de tirer la seule conclusion qui s’impose : désigner le gagnant ou la gagnante d’une course qui a été menée dans le respect des normes et dans le cadre de laquelle les candidats ont librement fait valoir leur programme respectif. La course est terminée, il faut désigner le gagnant ou la gagnante. La période intérimaire a assez duré à l'UQAM. N'exposons pas plus longtemps à la face du public l'image d'une université incapable de se désigner une direction. En espérant que vous procéderez dans les plus brefs délais à la désignation du nouveau recteur ou de la nouvelle rectrice, nous vous prions de croire, Messieurs, à l'expression de nos sentiments les meilleurs. |
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