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Commentaires du Comité exécutif du SPUQ sur les réactions des doyens.
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Communiqués

16 mai 2001

Commentaires du Comité exécutif du SPUQ sur les réactions des doyens.

Par un courriel du 9 mai du doyen Jacques Lévesque adressé au corps professoral et par une lettre collective du 14 mai adressée au président du SPUQ et transmise au corps professoral, les doyens ont fait connaître leurs réactions au communiqué du 8 mai du Comité exécutif du SPUQ intitulé Tentative ratée de coup d'État. La doyenne et les doyens ont l'obligation morale de démissionner! Voici nos commentaires sur ces réactions.

  1. En guise de justification de leur initiative, les doyens précisent dans leur lettre que leur rencontre avec le président du Conseil d'administration a eu lieu avant la réunion spéciale du 1er mai du CA et, par conséquent, avant que la décision du CA soit prise de recommander la nomination de Roch Denis au poste de recteur, ce qui est vrai. Mais, ils affirment que cette rencontre, qui a eu lieu le 30 avril, s'inscrivait dans le cadre du processus de consultation, ce qui est faux. Non seulement la période de consultation, qui a eu lieu du 17 au 23 avril, était-elle terminée depuis une semaine au moment de la rencontre du 30 avril, mais ses résultats avaient été rendus publics, ainsi que la recommandation unanime du Comité de sélection en faveur de Roch Denis. Les doyens, comme le reste de la collectivité universitaire, ont eu le loisir de s'exprimer avant et pendant cette période de consultation. Ils avaient, comme le reste de la collectivité universitaire, l'obligation de s'abstenir de toute intervention par la suite.

  2. Les doyens mentionnent par ailleurs qu'ils n'étaient pas tous présents lors de la rencontre avec le président du Conseil d'administration. Seulement cinq d'entre eux y étaient. Mais, au-delà des points de vue différents qui ont pu être exprimés de part et d'autre avant et pendant la consultation, n'est-il pas exact de dire que les cinq avaient le mandat de parler au nom des sept lors de cette rencontre?

  3. Pour justifier leur intervention, les doyens, et plus particulièrement Jacques Lévesque dans son message du 9 mai, laissent entendre que leur démarche du 30 avril auprès du président du CA serait du même type que la démarche du 24 avril du Comité exécutif en direction du Comité de sélection. Comment soutenir une telle chose?
    Par une lettre ouverte communiquée à l'ensemble de la collectivité universitaire, avant le dévoilement des résultats de la consultation, le Comité exécutif du SPUQ s'est adressé au Comité de sélection le 24 avril pour lui demander de respecter le résultat démocratique de cette consultation et de désigner le gagnant ou la gagnante, affirmant par le fait même son respect du résultat de la consultation, quelle qu'en soit l'issue.

  4. Les doyens pour leur part sont intervenus auprès du président du Conseil d'administration le 30 avril, après la fin de la période officielle de consultation et après que le Comité de sélection ait adopté une recommandation unanime en faveur de Roch Denis, pour lui demander de considérer le résultat démocratique de la consultation comme non concluant et de reprendre le processus de sélection. Rappelons que 54,6 % des professeurs s'étaient exprimés en faveur de Roch Denis, contre seulement 32,4 % en faveur de Mireille Mathieu et que seuls les cadres et les associations de diplômés s'étaient exprimés majoritairement en faveur de Mireille Mathieu.

  5. C'est cette démarche illégitime des doyens que nous avons condamnée. Nous nous sommes aussi demandé comment, après une pareille manœuvre extraordinaire destinée à obtenir la répudiation du gagnant de la course au rectorat, les doyens pouvaient encore envisager de travailler avec le nouveau recteur. Les doyens s'élèvent contre le fait que le Comité exécutif du syndicat demanderait ainsi la démission de sept personnes qui sont membres du syndicat, entacherait leur réputation et jetterait le discrédit sur leurs actions. Nous voyons mal pour notre part en vertu de quelle immunité les membres du syndicat, plus que toute autre personne, seraient à l'abri de la critique des gestes qu'ils posent.
    Le Comité exécutif du SPUQ a toujours et intégralement respecté l'indépendance d'opinion et d'action de ses membres, y compris de ceux qui occupent diverses fonctions académiques. Il n'a pas une attitude différente à l'égard des doyens qui, comme le stipulent les règlements de l'UQAM et la convention collective, sont les représentants des conseils académiques de faculté d'où ils doivent puiser leurs mandats. Parler de tutelle du syndicat sur ses membres ou de censure de la dissidence au sein du corps professoral est entièrement fallacieux. Dans le cas qui nous intéresse, nous ne sommes pas intervenus pour réprimer une dissidence d'opinion. Nous sommes intervenus pour condamner une insertion illégitime dans un processus démocratique avec l'intention d'en modifier l'aboutissement. Nous estimons qu'il était de notre devoir de le faire.

  6. L'expression de la préoccupation du doyen Lévesque à l'égard de ce qu'il voit comme un risque de transformation de notre syndicat en syndicat de boutique ne peut que faire sourire. Qu'il se rassure! Nous continuerons à veiller au grain. Notre préoccupation actuelle à l'égard du respect intégral des processus démocratiques en est le meilleur gage.

Le Comité exécutif du SPUQ

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