SPUQ
 

Nouvelles et communiqués
Le Rapport Bélanger : présentation sur la place publique, mais absence de débat au sein de la collectivité de l'UQAM.
Retour à la liste

Communiqués

30 janvier 2003

Le Rapport Bélanger : présentation sur la place publique, mais absence de débat au sein de la collectivité de l'UQAM.

communiqué conjoint avec le SCCUQ, le SEUQAM et le SPUQ.

Au début de l’automne dernier, la Commission des études recevait le rapport du Groupe de travail sur l’intégration des étudiantes et des étudiants non francophones à l’UQAM et sur la langue d’enseignement intitulé L’UQAM, université francophone québécoise à vocation internationale. Ce rapport, désigné comme le Rapport Bélanger, du nom du président du Groupe de travail, le professeur Paul Bélanger du Département des sciences de l’éducation, constitue, au dire même du recteur Roch Denis, « la matière première pour la politique de la langue à venir » (procès-verbal de la réunion de la Commission des études du 19 novembre 2002). D’ailleurs, dès septembre, le recteur invitait la collectivité à centrer la discussion sur cette politique (à venir) et non sur le rapport lui-même.

Or, le Rapport Bélanger, à l’initiative de la Direction de l’Université, fait l’objet de présentations officielles sur la place publique sans qu’aucun débat spécifique n’ait préalablement eu lieu au sein de la collectivité de l’UQAM et de ses instances. Une telle présentation, en date du 16 janvier dernier, s’est récemment déroulée auprès de représentants des communautés culturelles et du ministre délégué aux Relations avec les citoyens et à l’Immigration.

Le SCCUQ, le SEUQAM et le SPUQ déplorent le processus actuel qui, à travers des opérations de relations publiques, vise à présenter certaines des recommandations du rapport, alors que le débat à l’interne n’a pas eu lieu. On laisse ainsi entendre, et les médias y font largement écho, que l’UQAM s’est dotée d’une nouvelle politique en matière de langue, politique qui correspondrait aux recommandations du Rapport Bélanger. Or, ce n’est pas le cas, et certaines de ses recommandations sont loin de faire consensus.

Pour l’heure, deux orientations nous apparaissent constituer des points de convergence : l’opportunité d’assurer une meilleure intégration d’étudiantes et d’étudiants non francophones à l’UQAM; la nécessité d’améliorer de façon continue la qualité de la langue française de l’ensemble des étudiantes et étudiants, et celle des membres des autres composantes de l’Université. Ces orientations doivent s’articuler à l’affirmation d’un principe fondamental : dans une université francophone, il ne peut y avoir qu’une seule langue d’enseignement et de travail, le français.

La Direction de l’Université doit reconnaître la pertinence de cesser toute opération de relations publiques entourant le Rapport Bélanger et s’engager à soumettre dans les meilleurs délais une politique sur la langue, qui devra être largement débattue au sein de la collectivité de l’UQAM. Entre-temps, pour éviter toute confusion entre les recommandations d’un groupe de travail et la position officielle de l’Université et pour que se poursuive un débat sur les véritables enjeux de cette question, nous attendons de la Direction qu’elle exprime clairement les principes qui la guideront dans l’élaboration d’une politique institutionnelle en matière de langue.

Pour le Comité exécutif du SCCUQ
Suzanne Walsh, présidente

Pour le Comité exécutif du SEUQAM
Liette Garceau, présidente

Pour le Comité exécutif du SPUQ
Marc Lagana, président

Coordonnées

Adresse postale :
C.P 8888
Succursale Centre-ville,
Montréal, Québec, H3C 3P8

Adresse géographique :
1255, rue Saint-Denis
Bureau A-R050
Pavillon Hubert-Aquin

Téléphone : (514) 987-6198
Télécopieur : (514) 987-3014
Courriel : spuq@uqam.ca
© Syndicat des professeurs et professeures
de l'Université du Québec à Montréal