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L'administration intérimaire tire sur le SPUQ - Elle se trompe de cible.
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Communiqués

15 juin 2000

L'administration intérimaire tire sur le SPUQ - Elle se trompe de cible.

À l'ensemble de la collectivité universitaire

Après cinq rencontres de négociation dont nous nous sommes limités à livrer la teneur au corps professoral, l’administration intérimaire a jugé nécessaire d’alerter l’ensemble de la collectivité universitaire par la voie d’un communiqué du 14 juin qui désigne le SPUQ comme le responsable de la non-conclusion rapide d’une entente. En disant que le SPUQ n’aurait donné son accord qu’à la proposition patronale d’un nouveau report de l’atteinte de l’objectif des 970 postes comblés, elle laisse entendre de manière regrettable que le SPUQ aurait été inflexible et aurait donné une fin de non-recevoir à ses autres propositions. Une mise au point s’impose.

D’une moyenne cible de 34 inscrite dans l’actuelle convention collective, l’Assemblée générale avait accepté de passer à 37 lors de sa réunion du 3 mai dernier et avait alors explicitement refusé de passer à 39. Le Comité exécutif et le Comité de négociation, dans un effort de rapprochement en vue d’un règlement rapide, ont néanmoins pris l’initiative de proposer 39 dans un dépôt syndical du 12 juin, proposition fort raisonnable face à l’inacceptable proposition patronale de 43!

En réponse à la demande patronale de modulation de la tâche professorale pour qu’un professeur accorde éventuellement une plus grande proportion de sa tâche à l’enseignement, et au voeu qu’elle formule de permettre à une assemblée départementale d’imposer cette modulation, nous avons fait une proposition qui offre la flexibilité visée, mais qui garantit que le choix de la modulation appartient entièrement au professeur et ne peut lui être imposé par son assemblée départementale et qui exclut toute possibilité de libérer quelque professeur de l’obligation de faire de la recherche, activité essentielle à l’enseignement universitaire.

Au chapitre des congés sabbatiques, l’administration soutient que pour rehausser l’image projetée par l’UQAM à l’extérieur, il faut réduire le nombre de congés sabbatiques attribués chaque année, de 11 % à 8 % du nombre de postes comblés, et nous reproche de rejeter sa proposition en ce sens. Elle oublie toutefois de mentionner que notre rémunération en cours de congé sabbatique est de 80 % de notre salaire régulier, alors qu’elle est de 90 % et parfois de 100 % dans les autres universités.

Nous avons enfin refusé que la question de la composition de la Commission des études soit renvoyée aux instances (CA et CE). Elle doit selon nous être réglée dès maintenant, de manière à permettre dans les plus brefs délais la présence d’un représentant professoral du secteur des arts et la venue de deux représentants des employés de soutien et d’un septième étudiant.

D’autres questions de première importance demeurent en litige, comme les demandes syndicales d’un certain nombre de dégrèvements pour fins de recherche, particulièrement mise de l’avant par le secteur des sciences, et l’octroi par l’Université à chaque professeur d’un ordinateur à jour, remplacé tous les trois ans. Rappelons à cet égard que l’ordinateur est un instrument de travail indispensable et que les professeurs demeurent le seul corps d’emploi régulier de l’UQAM qui doive en assumer lui-même l’achat.

Saisie des propositions patronale et syndicale, l’Assemblée générale du SPUQ, réunie ce jour même, a adopté à une très forte majorité la décision de rejeter le projet patronal et d’entériner la contre-proposition syndicale du 12 juin. Forts de cet appui, nous nous disons disponibles pour poursuivre les négociations sur la base de la contre-proposition syndicale. Nous souhaitons un règlement rapide, mais un tel règlement n’interviendra pas dans l’optique des reculs réels que l’administration intérimaire veut imposer à la convention collective du SPUQ sur commande de Québec. Pour ce qui est de la moyenne cible en particulier, nous refusons d’embarquer dans l’aventure sans issue et suicidaire de sa hausse à 43 que nous propose l’administration (voir à ce sujet la " réflexion du jour " au verso de ce communiqué).

Nous l’avons dit et nous le répétons. La solution aux problèmes de financement de l’UQAM ne se trouve pas à l’intérieur de nos murs et ne saurait passer par une dégradation de nos conditions de travail. Elle se trouve à Québec, qui refuse toujours de reconnaître ses obligations non réalisées du passé. Avec l’ensemble de la collectivité universitaire, nous sommes prêts à intervenir publiquement pour que l’UQAM obtienne justice.


Le Conseil exécutif du SPUQ

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